Pour assurer la sécurité sur les chantiers, le premier point concerne l’identification et l’analyse des risques. La prévention des risques fait partie des points essentiels qui permettent de diminuer l’exposition des travailleurs à des risques professionnels. 

Lors de cette analyse des risques, l’employeur est amené à compléter le DUER : le Document unique d’évaluation des risques. Le DUER est obligatoire dans le Code du travail et recense l’inventaire des dangers, l’évaluation des risques ainsi que les actions de protection des salariés et de prévention des risques.

À noter qu’il faut distinguer deux types de chantiers de construction, à savoir : 

• les chantiers clos et indépendants ;

• les chantiers non clos et indépendants.

Les chantiers clos et indépendants sont soumis à une coordination Sécurité et protection de la santé ou coordination SPS. Concernant les chantiers non clos et indépendants, ils doivent être précédés par l’élaboration d’un plan de prévention.

La réglementation en vigueur encadre de façon stricte le travail des ouvriers sur les chantiers. Le maître d’ouvrage doit se soumettre à différentes obligations en fonction de la nature des travaux.

Les Équipements de Protection Individuelle ou EPI offrent une sécurité efficace aux professionnels du BTP. Ces équipements sont recommandés et parfois obligatoires, notamment dans le cas de travail en hauteur. Le Code du travail stipule que les employeurs doivent mettre à disposition de leurs salariés des EPI nécessaires à la réalisation de leurs missions. En effet, on retrouve différents types d’Équipements de Protection Individuelle, comme : 

• un casque ;

• des lunettes de protection ;

• des vêtements de signalisation à haute visibilité ;

• des baudriers ;

• des gants ;

• des chaussures de sécurité ;

• des protections pour les oreilles...

Le choix de ces équipements dépend de l’analyse du risque. Ainsi, comme nous l’avons vu, avant le lancement de chaque chantier, le maître d’ouvrage procède à une analyse des risques. Il pourra ainsi déterminer si les intervenants doivent, entre autres, porter des EPI de classe 1 avec un faible niveau de visibilité ou des EPI de classe 3 qui correspond au niveau de visibilité le plus élevé.

Qu’il s’agisse de l’utilisation de certaines machines, du choix d’un échafaudage adapté ou du balisage du chantier, la gestion de la sécurité sur un chantier passe également par le terrain.

Balisage et communication pour garantir la sécurité des travailleurs

Sur un chantier de construction, des zones spécifiques doivent être clairement délimitées afin de garantir la sécurité des travailleurs, éviter les chutes ou les blessures. Il s’agit donc de mettre en place un balisage efficace pour : 

• les zones dangereuses ;

• les zones de circulation des engins de chantier ;

• les zones où se trouve de l’électricité à haute tension ;

• les zones où sont stockés des produits ou des matières dangereuses...

La mise en place de barrières ou de filets de sécurité peut également se révéler indispensable selon les cas.

Que l’on construise une nouvelle maison de santé, que l’on agrandisse une usine de production ou que l’on rénove des bureaux, les entreprises qui interviennent sur place ont besoin de machines et d’outils. Or, ces machines et ces outils peuvent occasionner des accidents ou des chutes. Pour assurer la sécurité sur les chantiers, il est primordial de veiller à entretenir et à ranger les machines et les outils.

L’entretien des machines et des outils permet de travailler avec un matériel fiable. Des pannes ou des dysfonctionnements pouvant occasionner des blessures ou un accident. Une inspection régulière permet de détecter un équipement défectueux ou un état nécessitant une réparation.

Concernant le rangement, il est indispensable pour faciliter l’accès aux différentes zones du chantier en toute sécurité et éviter les chutes et les blessures.

Dans le secteur du bâtiment, les échafaudages, échelles, grues ou plateformes élévatrices sont souvent indispensables. Le travail en hauteur représente un véritable danger pour les travailleurs. Des mesures supplémentaires doivent être mises en place dès qu’un échafaudage est mis en place.

Il existe différents types d’échafaudages et de plateformes permettant le travail en hauteur. Le choix du matériel doit être fait selon la nature des travaux, la nature du sol, les contraintes liées à la voirie, les éventuels obstacles ou encore la hauteur à atteindre. Voici quelques exemples d’outils : 

• la plateforme individuelle roulante ou Pir ;

• la plateforme individuelle roulante légère ou Pirl ;

• l’échafaudage en console ;

• l’échafaudage roulant ;

• l’échafaudage de pied.

Selon le Code du travail, “l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Ces mesures comprennent : 

• des actions de prévention des risques professionnels ;

• des actions d’information et de formation ;

• la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.”

La formation et le contrôle de la formation font partie des mesures phares visant à promouvoir la sécurité sur les chantiers. Par exemple, la formation permet aux nouveaux travailleurs de se familiariser avec les risques de chutes ou d’accidents. Ils apprennent également à manipuler certains outils ou machines. Enfin, cette formation doit être proposée de façon régulière aux travailleurs afin de mettre régulièrement à niveau leurs compétences en matière de sécurité.

Le coordinateur de sécurité ou coordinateur SPS est obligatoire sur des chantiers dans lesquels interviennent plus d’une entreprise ou plus d’un entrepreneur. C’est le maître d’ouvrage qui est chargé de la mise en place de cette coordination de sécurité et de protection de la santé. Son rôle est double, à savoir : 

• prévenir les risques qui pourraient se produire du fait de l’intervention successive ou simultanée de plusieurs entreprises ;

• prévoir l’utilisation de moyens communs à toutes les entreprises.

Un chantier de construction, de rénovation énergétique ou d’agrandissement impose des règles très strictes en matière de sécurité. Le contractant général du bâtiment est un expert du BTP maîtrisant les dernières réglementations. Prévention, formation, contrôle ou gestion des risques, il met en place des mesures efficaces afin de sécuriser le chantier et de garantir l’intégrité physique de l’ensemble des intervenants.